Des fleurs bonnes pour la santé
- Stéphanie Berton
- 30 juil.
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 août
« Je t’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. »
Les pétales des marguerites s’envolent au vent avec les mots de toutes les petites filles.
« Je t’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie » sont ceux de Charline pour ses graines et ses semis au printemps. Elle imagine déjà son terrain rempli de fleurs. Une poésie de couleurs. Un joyau de senteurs. Ici à Sainte-Marie la Mer.
Un cœur passionné qui ne craint point le dur labeur. La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. Cette jeune femme n’est autre que le bourgeon naissant d’une lignée de femmes fortes. Un papa qui n’est plus quand elle n’avait que dix ans. Une maman courageuse qui se doit de beaucoup travailler. Un modèle de force, un moteur qui l’aide à sortir de sa timidité et à vivre ses rêves.
Des rêves, elle en a. À l’âge de 22 ans, elle part vivre au Québec pendant quatre ans. Chez les cousins, elle découvre le concept populaire des fermes florales. L’une d’elles la prend sous son pétale. Pendant deux ans, elle apprend sur le terrain.
Elle poursuit avec une formation à Montréal en herboristerie, mais son cœur demeure dans la culture. Choisir ses graines, les planter, les voir grandir. Y mettre tout son cœur.
Cette Canétoise de toujours rentre au pays catalan il y a un an et demi et prépare son beau projet. Son rêve à la française, proche de ses racines. Le terrain trouvé, elle s’investit et travaille d’arrache-pied. Celle qui se décrit comme anxieuse et timide ne réalise pas encore qu’elle porte en elle la magie de ceux et celles qui rendent le monde meilleur. Il ne s’agit pas que de l’amour des fleurs, mais bien d’apporter du beau chez chacun de nous. Il ne s’agit pas que de cultiver des fleurs, mais bien de prendre soin de nous et de notre santé.
Beaucoup de fleurs ont des propriétés médicinales. Lorsque je l’interroge sur le sujet, notre Québécoise d’adoption me parle de l’achillée millefeuille dont la feuille aide à la coagulation. Utilisée pendant la guerre, en l’appliquant sur la plaie, elle arrêtait les saignements de petites plaies. Charline cultive le calendula, qui peut être utilisé pour des baumes et soins de peau.
Malgré sa formation en herboristerie et en huiles essentielles (à Claira), ce secteur ne fait pas partie de ses nombreux projets.
Alors, me direz-vous, « comment va-t-elle prendre soin de notre santé si ce n’est pas par les bienfaits médicinaux ? ». C’est la première chose à laquelle nous devrions penser lorsque l’on achète des fleurs, et, pourtant, nous ne le faisons que rarement. Nous les faisons entrer chez nous, nous les respirons. Cet élément de la nature nous veut du bien, mais la société dans laquelle nous vivons n’est pas si bienveillante. Charline m’informe et m’éduque en la matière :
« Y’a pas vraiment de loi sur la fleur coupée en France, sur ce qui rentre et sort. C’est un gros problème, la fleur traitée. C’est important, autant pour les fleuristes que les consommateurs. C’est bourré de pesticides même si on a l’impression que c’est naturel. Les résultats d’analyses montrent qu’il y a jusqu’à trente pesticides qui ne sont, souvent, pas autorisés en France. »
Voilà qui est dit. On y pense pour nos fruits et légumes, mais y avons-nous déjà pensé pour nos bouquets de fleurs ? On les sent avec plaisir sans en connaître le danger. Charline, notre belle des champs bio, nous propose des fleurs sans pesticide pour notre bien-être. Les bouquets sont accessibles à toutes les bourses dès dix euros.
Des fleurs locales, coupées fraîches, qui ne sont pas transportées dans des frigos pour de longs trajets. Des fleurs de saison, des bouquets uniques qu’elle compose elle-même avec son propre style. Ces bouquets, on ne les trouvera pas ailleurs. Idéales pour l’événementiel, ces créations attirent les mariées, mais notre floricultrice propose également de la préservation de bouquets. Après les avoir fait sécher, elle crée un cadre de fleurs pressées à garder à vie. Dévouée à la fleur, Charline ne cesse de l’accompagner tout au long de son évolution : de la graine qui prend vie à la fleur respectée qui reste en vie à l’infini. C’est beau, c’est touchant toute cette tendresse pour la nature.
Cette tendresse remonte loin, à son enfance.
Cette tendresse lui vient de sa lignée de femmes fortes.
Les souvenirs d’enfance remontent. Les vacances à Roubaix chez sa mamie du nord. Le temps passé, à Canet, chez son autre mamie. C’était l’époque de l’inspiration artistique, des fleurs achetées au marché pour que la petite Charline puisse composer des bouquets et jouer à la fleuriste.
La ligne du temps, existe-t-elle vraiment ? 2025, toujours la même passion, toujours dans son monde de fleurs, mais elle en a fait un métier. Elle réalise son rêve et rien ne l’arrête. Des sels de fleurs aromatiques et des tisanes sont au programme, mais pas seulement. Imaginez-vous sous sa pergola, lors d’un atelier. Vous visitez le jardin, vous cueillez les fleurs. De la convivialité, à manger et à boire pendant que vous arrangez votre composition florale.
L’ultime rêve, c’est d’avoir sa maison entourée de champs de fleurs, avec beaucoup de dahlias et de giroflées, ses préférées.
Que la belle crémaillère soit fleurie !
Charline répond à nos questions.
“Quelle est votre philosophie ? Ce que vous essayez de partager avec vos clients ?”
« Pour moi, c’est super important de consommer local, français, non traité. Je fais partie du Collectif de la Fleur Française. Le respect de l’environnement et de la santé.
Proposer des bouquets accessibles à tout le monde, même à dix euros. »
« Charline, qu’aimez-vous à Sainte-Marie ? »
« La mer beaucoup et les gens aussi. Le petit côté village. Cela me rappelle le Canet d’avant. Le village de Sainte-Marie est resté plus nature. »
« Que souhaitez-vous dire aux habitants ? »
« Que je serais ravie de les rencontrer sur le terrain même si c’est juste pour voir les fleurs et poser des questions. »
« Quelle est votre entreprise préférée dans notre village ? »
« La poissonnerie de Saïd. C’est une personne très gentille, il est très commerçant, avenant et passionné. Je ne l’ai jamais vu fâché, toujours de bonne humeur à nous apprendre quelque chose.
Les Jardins de Pabirans, car on est sur la même longueur d’onde et ils sont aussi très passionnés. »
Famille et Fleurs – Ferme Florale
Charline BOSCHER
Lieu-dit Santa-Anna 66470 Sainte-Marie la Mer
06.04.50.62.44.
Instagram @famillefleurs
Horaires : sur rendez-vous
Le coup de cœur de Charline
La poissonnerie Saïd
17 rue des Mouettes 66470 Sainte-Marie la Mer
06.95.79.47.58.
Ouvert d’avril à fin décembre
Horaires : du mardi au dimanche de 9h00 à 13h00
Les vendredis et samedis de 9h00 à 13h00 et de 16h30 à 19h00
Les Jardins de Pabirans
Le jeudi au Lieu-dit Santa Ana
Sur la D12 en direction de Villelongue de la Salanque
Tournez à gauche au panneau Les Écuries
Sur le marché de Sainte-Marie
06.14.54.42.37.
Facebook : Connecte - Sainte-Marie
Stéphanie BERTON
En lisant cet article, j’ai tout de suite pensé à l’importance de remettre de la nature dans notre quotidien, un peu comme le propose https://www.namastestyle.fr/ avec son univers chaleureux et inspirant. L’histoire de Charline est vraiment touchante, et on sent à quel point son parcours, ses racines et son amour pour les fleurs ont façonné son projet. Ce qui m’a marquée, c’est la prise de conscience autour des fleurs coupées, souvent traitées, à laquelle on ne pense jamais. C’est vrai qu’on respire leurs parfums sans imaginer tout ce qu’elles peuvent contenir.
Au milieu du texte, quand on découvre la façon dont elle crée ses bouquets, uniques, locaux et accessibles, ça m’a fait penser à l’importance de choisir avec cœur, comme on…